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samedi 8 décembre 2012

Le lai d'Aristote



Le lai d'Aristote est un lai courtois écrit au XIIIème siècle par Henri de Valenciennes, poète normand qui ne s'est vu attribué la paternité de ce poème de 579 vers octosyllabiques à rimes plates que très récemment, avant 2004 c'est Henri d'Andelli qui avait cet honneur .

Aquamanile
Aristote et Phyllis


Cet étrange objet nommé aquamanile (du latin aqua, « eau », et manus, « main ») était destiné à l’origine aux ablutions et se trouvait dans les sacristies. Les prêtres s’en servaient pour le lavement des mains avant et après l’office. Les artistes ont donné à cet objet liturgique des formes chimériques qui s’inspirent du répertoire symbolique religieux diffusé par l’Église catholique. La grande majorité des aquamaniles sont des créations fantasmatiques, où des êtres imaginaires portent une, ou plusieurs, têtes d’animaux – lion, chien, cheval – ou de sirène aux ailes d’oiseaux, mêlée parfois à des visages humains. Le modèle léonin connut un engouement particulier en Basse-Saxe au XIIe siècle. Les êtres hybrides et chimériques répondaient à l’esprit fantasque de l’homme du Moyen Âge. On les voit sur différents types de support : les textiles (tapisseries, aumônières), l’enluminure, la sculpture et le vitrail. L’aquamanile du musée des Arts décoratifs en offre un modèle significatif et unique : un oiseau fantastique à figure humaine tient de ses deux bras très fins une sorte de goulot faisant office de prise d’air ; une seconde tête d’animal entre les deux pattes fait fonction de bec verseur. Les ailes et la queue de l’oiseau se recourbent pour former l’anse de l’aquamanile et supporter l’orifice à couvercle mobile dans lequel on versait l’eau. De telles œuvres proviennent pour la plupart des pays septentrionaux et plus précisément d’Allemagne, de la région mosane et des Pays-Bas. L’apogée de la production d’aquamaniles se situe aux XIIe et XIIIe siècles. Bien que l’aquamanile soit originellement un objet liturgique, il fut aussi utilisé dans les demeures privées. Son usage a complètement disparu à la Renaissance.

Aquamanile
Aristote et Phyllis

Né à Stagire en Macédoine en 384 av JC, Aristote est un philosophe grec, disciple de Platon duquel il s'éloigna pour créer sa propre école, le Lycée. Rentré en Macédoine, il devint à la demande du roi Philippe, le précepteur de celui qui deviendra Alexandre le Grand. Il meurt en 322 av JC. Au XII ème siècle les oeuvres d'Aristote furent traduites en latin et redécouvertes en Europe. Au XIIIème siècle Thomas d'Aquin transforme la philosophie aristotélicienne en doctrine officielle de l'Eglise catholique. 

Description de cette image, également commentée ci-après
Aristote

Le lai raconte l'anecdote au cours de laquelle Aristote s'est retrouvé scellé, bridé et monté par une jeune femme qui, pour se venger de lui, l'humilie au yeux d' Alexandre.

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Il existe plusieurs versions , mais la française parle du conquérant Alexandre qui ayant atteint l'Inde fait la connaissance d'une ravissante Indienne. Sous le charme de cette remarquable personne, Alexandre néglige ses devoirs politiques et Aristote lui conseille de prendre ses distances pour ne plus subir l'influence de la belle indienne.
Ayant appris les manoeuvres d'Aristote, elle décide de se venger du philosophe en le séduisant à son tour pour réduire à néant ses enseignements de sagesse auprès du jeune roi de Macédoine.
Elle y parvient si bien qu'elle réduit le sage savant en monture qu'elle chevauche sous le regard amusé d'Alexandre.
Le philosophe pour ne pas perdre la face s'en sort avec une moralité discutable: "J'avais bien raison, voyez comment l'amour change en bêtes les gens d'esprit."

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